Pourquoi les principaux hommes politiques français candidats aux présidentielles accordent ils autant d’importance à l’Algérie ?

Pourquoi les principaux hommes politiques français candidats aux présidentielles accordent ils autant d’importance à l’Algérie ?

L’ancien premier ministre français Alain Juppé, futur candidat à la Présidence sera en visite en Algérie aux alentours du 1er février, avons-nous apprend le journal El Watan auprès de l’ambassade de France à Alger.

l’Algérie qui est francophone et dont les relations économiques, sociales et culturelles avec la France sont très fortes est certes un pays important pour la France qui est également la référence pour les Algériens. « Normal ! » diraient les Algériens. L’Algérie était la colonie modèle et une partie de la France mais ce n’est pas par amour que les hommes politiques français s’intéressent à l’Algérie. Ni Hollande ni Sarkozy n’ont des affinités personnelles avec l’Algérie ni encore Alain Juppé.

Deux hypothèses ou deux raisons:

- l’Algérie est un marché important et de surcroit un pays influent de l’électorat français mais encore

-l’influence française est majeure et dans l’échiquier mondial, c’est la France qui exerce le « contrôle » de l’Algérie

La visite inattendue et rapide qu’avait faite François Hollande en 2015 alors même qu’il avait un agenda très serré et la présence très fréquente qu’avait eue l a été la démonstration de ce que le pouvoir politique français et le patronat exercent une influence majeure comme l’avaient montré les nombreuses visites et déclarations de Raffarin l’ancien premier ministre de Chirac dans les années 2000 lorsque le commerce et certains choix industriels se jouaient pour le patronat français en Algérie.

La chose était plus discrète et moins lourde avant la présidence Bouteflika lequel se soigne en France. On sait que pendant la guerre de libération nationale dès qu’il est clairement apparu que l’Algérie allait avoir son indépendance, De Gaulle et les services français avaient développé une stratégie de placement des sergents et caporaux Algériens au sein de l’ALN des frontières et ce sont ces « militants » qui sont devenus officiers sous Boumediene.

Les relations entre la France et l’Algérie sont majeures. Elles ne doivent pas être niées mais pensées et réfléchies dans l’intérêt de l’Algérie et à partir de là selon une politique d’intérêts mutuels et de coopération mutuellement bénéfique et non pas de dépendance et de suivi comme tendraient le pratiquer les « petits » hommes politiques avides de placer leurs enfants et d’avoir une carte de séjour. L’Algérie ne peut être un petit département français subissant de surcroit l’esprit raciste des FN. Elle doit avoir une place d’honneur et d’importance dans la francophonie et dans l’Europe à laquelle elle doit être associée de façon mutuellement bénéfique et non pas comme ancienne colonie contrôlée par arrangement entre classes politiques algérienne et française. Ce qui ait l'accord et l'intérêt mutuel des deux pays, ce ne sont pas les facilités française faites aux hommes d’affaires et politiques algériens contestés à la direction du FLN ou du RND et les moins recommandables, prêts à être serviles pour avoir une carte de séjour, des facilités pour les études des enfants et pour les affaires privées comme cela s’est vu si fréquemment.

Le développement de l'Algérie et celui du Maghreb et de l'Afrique seront plus aisés et mutuellement bénéfiques. Ils sont à penser dans l’interface de la réussite et de l’équité entre peuples du « sud » et peuples du « nord » et dans la visée stratégique de la lutte contre le changement climatique, contre les trafics et les dictatures mafieuses meilleurs alliés du terrorisme islamiste ou autre.