Algérie 2019: la solution?

Algérie : Quelle issue du mouvement populaire ?

L’Algérie semble connaitre une situation pour le moins opaque et bloquée: qui dirige le pays aujourd'hui? 

La chose semble cocasse, compliquée et complexe.

Le chef d'Etat-major qui a été nommé par Bouteflika semble avoir le pouvoir sur l'armée laquelle est aussi muette que d'habitude, cachée derrière son chef en titre et dirigée par un Etat-major à côté duquel se tiennent des personnalités susceptibles d’avoir des opinions et rien de plus que des affinités avec des officiers plus moins « amis » ou fidèles. 

La question est donc celle du chef et de l’existence ou non de groupes d’opinions susceptibles de faire valoir leur opinion et de l’imposer pacifiquement, le coup de force apparaissant comme inenvisageable.

Dans ce contexte, le chef de gouvernement qui est l’une des plus fortes personnalités du pouvoir agit à sa convenance et avec la complicité de Bensalah.  

Qu’en est-il des opinions et des pouvoirs des chefs de toute institution importante comme la police, la gendarmerie, la banque ?

Quels peuvent être les scenarios de changement de régime et de système ?

Quels sont les effets du statut quo sur les rapports de force politique entre le peuple (disons la majorité qui veut faire dégager les système (ettnahhaou gaa3, dégagez tous !) ? Qui profite de la situation ? Bedoui, Bensalah et Gaid à coup sûr, les sous chefs de services majeurs étant en position de vouloir conserver le leur et pas plus. 

Est ce à dire qu'elle est d'accord avec lui? 

Le dit chef semble avoir décidé de laisser fonctionner le gouvernement nommé par Bouteflika puis par Bensalah. Y a t-il donc un chef total. Apparemment non, chaque chef de secteur (armée, gouvernement, police, information, gendarmerie, banque), fonctionnaient selon les orientations propres de leurs chefs directs sans avoir à rendre compte ni à s'aligner sur des ordres d'en haut. Du coup chaque détenteur d'autorité exerce comme bon lui semble en veillant juste à ne pas toucher au pouvoir des autres. 

La situation du pays semble donc bloquée, le peuple ayant pris une posture d'expression déterminée mais limitée à la seule expression publique. Mais de fait, n’a-t-elle pas fortement avancé pour un vrai changement avec l’élection présidentielle ? Soit une situation plutôt clarifiée dans laquelle une chose a changé fondamentalement, la présence du peuple qui permet de contrôler la propreté des élections et l’arrêt de la fraude.

Ce qui devient déterminant c’est donc la préparation des présidentielles en gardant la mobilisation populaire comme outil unique de défense des libertés et de construction de la démocratie. 

la solution est  donc strictement contenue dans la campagne présidentielle et dans la garantie d’une élection vraiment démocratique : liberté d’expression, liberté de candidature, contrôle des médias et surtout des bureaux de vote et du dépouillement et de la publication des résultats.

La révolution doit être sur ce chemin simple et universel basé sur la mobilisation du peuple et la protection du processus par l’armée.

Qui serait candidat du système à la Présidence de la république ? Quelles seront els chances d’un ou des candidats démocrates ? 

Qui seraient les candidats du peuple devant être en tête et parmi lesquels serait choisi le/la Présidente(e) ? 

Pour que la situation évolue il apparait très clairement qu'un événement ou une décision soit prise laquelle ne pourrait venir d'un quelconque accord. Ce ne peut être donc qu'un coup de force venant soit de l'armée soit du chef de gouvernement soit d'une prise révolutionnaire du pouvoir laquelle ne semble pas pensable. Que peut-il en être au regard de l'expérience nationale: appel du 1er novembre, entrée de l'armée des frontières au moment de l’indépendance,.. ?

Auquel cas la seule stratégie des forces de changement serait avec une organisation minimale permettant la coordination dans la préparation des présidentielles avec un candidat principal représentatif du Hirak et une vigilance du peuple et de tous ceux qui sont avec lui et présents dans les institutions.